Qu’est-ce que c’est que le Kala azar?

Le Kala azar, également connu sous le nom de fièvre noire, est l’une des maladies les plus dangereuses et les plus négligées du monde. Cette maladie est la forme la plus grave de leishmaniose, une maladie parasitaire. Le vecteur de la maladie est un insecte (le moustique) qui transmet le Kala azar en mordant les individus avec lesquels il entre en contact. Les symptômes du Kala azar sont : fièvre, perte de poids, hypertrophie du foi et de la rate, défiance immunitaire et anémie. Cette maladie est mortelle à 100% des cas si non traitée. 90% de cas fièvre noir sont signalés dans les pays du tiers monde comme Inde, Bangladesh et Sud-Soudan, rendant complexe le traitement de la maladie faute d’installations adéquates pour traiter les patients. En plus les diagnostics plus efficaces sont extrêmement dangereuses et les tests les plus simples et rapides ne sont pas assez sensibles pour détecter toutes les souches de la pathologie. Et comme si ce n’était pas assez les traitements sont complexes et couteux.

Quelles sont les problèmes des structures sanitaires des nations touchées par cette pathologie?

Le Kala azar touche avant tout les campagnes de ces pays. Il s’agit de villages situés dans des zones isolées, loin des hôpitaux, qui de toute façon n’offrent pas de soins adéquats et, dans la plupart des cas, n’ont même pas les moyens de diagnostiquer la maladie des patients. Plus de 400 millions de personnes présentent le risque de contracter l’une ou l’autre des maladies tropicales négligées qui sont en plus de la leishmaniose viscérale (kala-azar), la maladie du sommeil, la maladie de Chagas et l’ulcère de Buruli. L’Organisation mondiale de la Santé <http://www.who.int/fr/> a souligné les sérieux problèmes engendrés par ces quatre maladies, en raison de la vétusté et de l’inefficacité des outils utilisés pour les diagnostic et pour leur traitement, ou pire, en raison de l’absence pure et simple de tels outils : les populations touchées se trouvent souvent dans des régions éloignées ou peu sûres et l’accès aux soins de santé est restreint ou inexistant. La situation est d’autant plus alarmante que les activités de recherche et développement de nouveaux médicaments et de nouvelles méthodes de diagnostic pour ces maladies sont cruellement sous-financées. Thinjin Wal, mère soudanaise de quatre enfants, raconte son expérience avec son fils de deux ans admis à l’hôpital le plus proche de leur village, où les médecins n’ont pas reconnu la maladie pour deux fois en donnant de mauvaises traitements à l’enfant. Comme le personnel de la clinique ignorait de quoi souffrait son fils, ils se sont transférés à l’hôpital de Malakal. À Baliet, où se trouvait le premier hôpital, il n’existait aucun test de dépistage du kala-azar, au contraire à l’hôpital de Malakal il y avait ce test grâce à la presence d’un centre de traitement du kala-azar de MSF.

Sud-Soudan : Témoignage d’une victime du kala-azar

Je m’appelle Thinjin Wal et j’ai quatre enfants. Trois de mes fils sont hospitalisés ici, à l’hôpital de Malakal, et sont traités contre le kala-azar. Mon plus jeune fils, Deng, n’a que deux ans. En septembre, il est tombé gravement malade et a souffert d’une forte fièvre durant plusieurs semaines.

Quelles sont les thérapies offertes et quelles sont les difficultés de leur diffusion?

L’amphotéricine B liposomale (AmBisome) est un médicament très efficace pour traiter le Kala azar, mais son coût et les problèmes de logistique restreignent grandement la possibilité d’une utilisation élargie de ce médicament. Par exemple, dans l’État du Bihar en Inde, MSF paye ce médicament 18 $ le flacon et un traitement peut coûter entre 200 $ et 300 $ par patient, ce qui représente une somme trop élevée pour que les ministères de la Santé puissent intégrer ce traitement de façon généralisée et pour que la plupart des patients puissent le payer. Le seul choix envisageable pour la majorité des personnes atteintes par la maladie consiste à recevoir pendant 28 jours des injections intramusculaires de stibogluconate de sodium (SGS), un médicament conçu dans les années 1930 et dont l’administration est extrêmement douloureuse.

Comment peut-on aider les pays qui sont affligés par les maladies négligées?

Comme il existe un remède, les pays développés devraient financer des associations telles que MSF, de manière à ce qu’elles puissent opérer efficacement dans tous les pays où le Kala-azar et d’autres maladies négligées sont présentes. L’opinion publique pourrait également apporter une contribution précieuse si elle était suffisamment sensibilisée et informée. En outre, il serait essentiel de doter les pays dits en développement du savoir-faire nécessaire pour créer un réseau de centres de diagnostic des traitements plus proches aux centres isolés.

De Giuliana Pasquinelli, liceo G. Pascoli 5 c

Sources:

  • www.repubblica.it
  • www.medicisenzafrontiere.it
  • www.msf.fr
  • www.msf.org