Avant de lire l’article, il y a un quiz pour voir ce que vous savez dejà sur la censure en Chine

Que sais-tu de la censure en Chine?

Avant de lire l'article, essaye de répondre à ces questions

(on a été autorisées par Malvina Montini à la publication de la vidéo)

Argument qui a fait beaucoup de bruit dans ces derniers mois mais dont on sait vraiment peu, la censure, ou aussi “great firewall”, il crée exactement un mur entre l’image que la Chine nous donne et ce que vraiment se cache derrière Des violations des droits de l’homme parmi lesquels ceux de la privacy, de la liberté, d’expression et de la profession de la religion ne sont que quelques exemples de côtés obscurs de ce phénomène. De suite on analysera les diverses facettes d’un thème très sensible plus clairement possible.

Réseaux sociaux et web

Un des domaines les plus touchés par la censure est celui des réseaux sociaux en contraste avec le but de ces derniers qui justement naissent pour promouvoir la liberté d’expression. Ainsi, selon ce qu’on affirme dans le New York Times, une partie de ce que nous savons sur la question nous le collectons par les protestations qui se déroulent à Hong Kong qui, étant autonome, est en partie exempté de la censure. Tous les contenus, avant de finir sur les réseaux sociaux sont scrupuleusement contrôlés et, si nécessaire, supprimés. Dans un vidéo Youtube du South China Morning Post, un employé du “système d’assainissement d'Internet” raconte comment on contrôle tous les comportements des utilisateurs, en éliminant principalement des vidéos avec descontenus hard, tatouages et gens qui fument.

Nous voudrions faire une confrontation avec le roman 1984 de George Orwell, un livre qui raconte d’une société inventée, mais qui a beaucoup de points communs avec la Chine actuelle. Les citoyens du ce monde inventé vivent dessous une dure dictature et eux aussi sont contrôlés scrupuleusement Voilà une citation qui montre l’incroyable similarité entre les deux sociétés: “Tous les bruits de Winston que ce n’était le minimum murmure étaient enregistrés (par un écran) et Winston pouvait être entendu et vu”.Même dans le contexte de la pandémie , le Post communique qui tous les critiques vers les administrateurs d’État à l’égard de la gestion du virusont été bloquées. Il est presque impossible decontourner la censure. Les citoyens ont ainsi essayé de se servir de WeChat comme méthode d’échange d’informations sur le coronavirus, où beaucoup de mots clés ont été bloqués en empêchant la population d’envoyer des messages sur ce sujet. Un autre fait qui personnellement nous a choqués est la découverte de l'élimination de certains faits du passé sur l’Internet chinois, comme par exemple les nouvelles sur les protestations de la place Tiananmen du 4 Juin 1989. Il résulterait, comme affirme la BBC, que par un ordinateur chinois beaucoup de mots clés concernant ce jour-là ne rapporteraient à aucun fait vraiment passé.
Voilà une autre citation du livre très pertinente: “Cette falsification quotidienne du passé est très nécessaire à la stabilité du régime et au travail de répression et espionnage”.

Violation de la liberté de la presse et de la parole

Internazionale écrit au début de la pandémie : “Personne ne peut savoir avec certitude ce qui serait arrivé si les médecins de Wuhan qui ont donné l’alerte avaient pu s’exprimer librement et si les moyens d’information avaient eu la possibilité de diffuser leurs appels”.La pandémie s’avère donc l'exemple parfait pour comprendre combien la limitation et l'obscurcissement des informations, liées aux intérêts de type politique et économique, peuvent nier un moyen de prévention indispensable aussi dans des situations graves comme celle de covid-19. En restant au sujet de pandémie, pour exemple, on a beaucoup parlé de la “double mort” de Li Weinliang, definie comme ça puisque médias, fonctionnaires et journaux chinois, y compris le Global Times, ont annoncé et puis démenti sa mort plusieurs fois entre le 6 et le 7 février de cette année. L’événement a provoqué des protestations sur les réseaux sociaux qui accusent le manque de fiabilité des infos diffusées par le gouvernement en utilisant des hashtags traduisibles avec “il nous faut la liberté de parole” et “le gouvernement doit à Li Weinliang des excuses” (en effet il était accusé de provoquer du désordre publique et de l’alarmisme).
Des autres épisodes dont on a parlé jusqu'en Occident nous montrent que la censure ne s'arrête pas à la négation des droits d’expression mais que au contraire elle a souvent une nature violente et drastique, comme on voit dans la fermeture des librairies de Hong Kong, racontée en 2016 et reprise en 2018 par le Guardian. Il y a deux années on a fermé une des dernières librairies de Hong Kong qui vendais des livres interdits par le parti communiste. Dejà en 2016, cinq libraires propriétaires des librairies de ce type avaient été faits disparaître de la circulation en en faisant perdre les traces. Le même traitement, explique toujours le Guardian, a été réservé aux auteurs de livres provocateurs pour le gouvernement chinois et pour le système de censure. Les nombreuses limitations poussent les citoyens à rechercher les manières les plus différentes pour contourner la censure. La sinologue Giada Messetti explique ( dans son podcast “Risciò”) qu'une des méthodes les plus utilisées par la population est un langage codé dans lequel on modifie les accents (les “tons”) aux mots, pour ne pas les faire supprimer (dans le chinois le même mot change de signification si on modifie le ton). Un autre exemple pour essayer de “s’enfuir” de la censure nous le raconte Ms. Hao, interviewée par le New York Times en 2016. Elle est une écrivaine chinoise qui écrit des livres de science fiction dans le but de diffuser des informations implicites sur la situation en Chine; ses livres se déroulent dans une Pékin du futur mais, pour citer ses mêmes mots. “Dans mes livres je parle du futur, mais l’inspiration je la trouve dans ma vie actuelle”.

Les camps de «rééducation» et camps ouïghours

Les Ouïghours sont une minorité musulmane vivant dans la région du Xinjiang qui, sans surprise, est l'une des régions les plus contrôlées de Chine, où les citoyens sont soumis à des contrôles de police quotidiens.
Un documentaire sur l'histoire du sky montre combien de maisons ouïghoures sont marquées individuellement avec des codes à barres qui permettent à la police de consulter le fichier avec les données des familles en question. Le New York Times a obtenu plus de 400 pages de documents réservés au gouvernement chinois qui montrent et expliquent comment le régime communiste a organisé les détentions massives des Ouïghours. Initialement en 2014, le gouvernement chinois a nié l'existence de camps de rééducation où, cependant, en janvier 2018, les médias ont été invités à participer à des visites chorégraphiées. Les images montrent comment les Chinois considèrent ces lieux comme des centres créés pour aider les gens, mais, au contraire, un témoin qui a enseigné le chinois dans les camps, avant de s'enfuir au Kazakhstan, rapporte: "Ils ont trompé toute la communauté internationale en donnant à ces endroits de beaux noms comme des camps d'éducation. Les prisonniers sont obligés d'écrire des aveux comme "J'ai commis un crime, je n'aurais jamais dû le faire." Le but est de vous faire perdre votre raison. " Un million de personnes auraient été arrêtées sans procès. Il semble évident à quel point les activités de torture et de détention appliquées dans les camps et rapportées par les journaux internationaux violent les principaux droits de la personne. Mais quand on demande au chef des services de sécurité dans le documentaire si les Ouïghours sentent que leurs droits sont bafoués, la réponse fait frissonner: "Ils n'ont pas de droits de l'homme, il n'y a pas de violation de quelque chose qui n'existe pas". Le gouvernement a présenté la campagne contre la minorité ouïghoure comme une lutte contre le terrorisme et définit leur religion "sérieuse au niveau d'un virus ou d'une toxicomanie".
Dans de nombreux cas, par conséquent, les enfants ont été privés d'une enfance normale et de l’amour parental et sont traumatisés. L'une des questions les plus fréquemment posées est «Montrez-moi que mes parents sont vivants» auxquels aucune réponse n'est jamais donnée et ça c'est sans aucun doute horrible.
Enfin, nous voudrions souligner l’effort qui depuis toujours Médecins Sans Frontières y met dans la défense de droits de l’homme, non seulement en garantissant le droit à la santé et à une vie digne à des milliers de gens tous les jours, mais aussi en participant au Festival de Droits de l’Homme, comme celui du 30 Novembre 2020 à Gonzaga.
Nous espérons que cet article aura été intéressant et qu'il aura rappelé combien la liberté d’expression est importante sous toutes ses formes!

par Carolina Ferretti, Dea Latifaj, Alice Surace, Liceo Giovanni Pascoli Firenze 2CL