Ebola, le virus se propage, fait peur et alarme. Il a été qualifié d’urgence sanitaire mondiale par l’organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis 1976, il a causé 12’919 morts sur 31’030 cas. De nouveaux vaccins efficaces dans 90% des cas ont été créés ; mais la situation est toujours grave.

Le virus Ébola (auparavant appelé fièvre hémorragique à virus Ébola) est l’une des maladies virales les plus graves connues chez l’humain ; il a été qualifié d’urgence  sanitaire mondiale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

L’infection virale peut se transmettre par contact avec des animaux infectés, mais la contamination est le plus souvent interhumaine par le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urine, salive ou sperme) d’un sujet infecté qui pénètrent dans l’organisme d’une personne saine au moyen d’une lésion cutanée ou des muqueuses.
Pour déterminer si une personne a contracté le virus Ébola, il faut prêter attention aux symptômes tels que la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, les céphalées, le mal de gorge mais également les vomissements, la diarrhée, les éruptions cutanées, des insuffisances rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saignement des gencives, sang dans les selles). Cependant, les premiers symptômes étant semblables à des maladies moins graves, pour s’assurer de l’état d’une personne il faut tenter de reconstituer l’histoire du malade, c’est-à-dire son lieu de provenance et le derniers voyages qu’il a entrepris. Évidemment, pour confirmer la contamination, il faut effectuer un test sanguin qui donnera un diagnostic complet.
Lors d’une flambée, les personnes les plus exposées au virus sont les agents de santé, les membres des familles en contact étroit avec les personnes infectées, les parents ou amis en contact direct avec le corps du défunt lors des rites d’inhumation.
En 1976, le virus Ebola a fait sa première apparition, lors de deux flambées simultanées, l’une à Yambuku, un village près de la rivière Ebola en République démocratique du Congo d’où vient le nom du virus et l’autre, dans une zone isolée du Soudan.
MSF travaille dans des « milieux Ébola » depuis près de 20 ans.
Le pays le plus touché par cette épidémie est la République démocratique du Congo qui enregistrait un taux de mortalité de 100% en 1976. En 2018, le taux de mortalité était passé à 61%.
Les autres pays africains touchés sont le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, le Soudan, l’Ouganda, mais cette épidémie a aussi touché d’autres pays du monde.
Les personnes peuvent chercher à se protéger de l’infection en adoptant des mesures spécifiques de prévention.
On conseille aux personnes résidant en zone d’épidémie de se laver les mains régulièrement, éviter tout contact avec les personnes infectées, qui doivent être mises en quarantaine et rester vigilantes par rapport aux malades guéris qui peuvent encore transmettre le virus pendant sept semaines.
La Commission européenne a autorisé la mise sur le marché du premier vaccin, appelé Ervebo, fabriqué par le laboratoire américain Merck Shape et Dohme. Le vaccin, breveté pour la première fois en 2003, a été administré d’urgence pour apaiser l’épidémie en cours dans la République du Congo et a déjà été utilisé pour protéger plus de 250 000 personnes.
“Ma mère m’aimait, oui, elle m’aimait, et elle voulait que je sois diplômé” Claude Mabowa, survivant du virus Ébola, parle de son histoire. C’est sa sœur qui a amené le virus dans la famille et elle est la première à être morte suivie par sa mère et son frère cadet. Claude est le seul qui a été sauvé, il est maintenant en convalescence et grâce à l’aide des médecins, il a réussi à obtenir son diplôme. Claude conclut en disant ”l’Ébola m’avait détruit en m’arrachant mes proches et je ne voulais pas que le futur me prenne (…) J’ai réussi à être diplômé et je suis convaincu que c’est ma mère qui m’a aidé, parce que je l’ai fait pour elle, pour son souvenir”.
Kabibale Komby Vianey a aussi parlé de son expérience “j’étais un professeur de mathématiques, j’avais une vie normale, avec un bon travail et toutes les possibilités qui ici en Congo ne sont pas évidentes. Un jour, je ne me suis pas senti si bien, je suis allé à l’hôpital et ils m’ont fait m’allonger sur le lit d’une personne qui était morte à cause de l’Ébola. C’est comme ça que j’ai contracté le virus Ébola”. Après une longue lutte contre le virus, Kabibale a guéri et a décidé de laisser l’enseignement et d’aider les malades, il s’est définit lui-même comme “l’infirmier des sentiments”.
Un autre témoignage est celui de Roseline Kavira Lukando qui, après s’être réveillée du coma, découvre la mort de son mari et de son fils et déclare que bien qu’elle ait survécu, cette maladie lui a ôté la vie. Rosaline révèle en quelques mots la douleur dont elle est porteuse depuis longtemps “ je suis seule et personne ne m’aide, les gens m’évitent, c’est qui me jette des pierres contre la maison, qui m’a envoyé des lettres menaçant de me tuer, pour la communauté je suis la cause de la mort de mes proches”.

Écrit par Arianna Benincasa, Teresa Covelli, Beatrice Quartana, Liceo Luigi Galvani di Bologna, classe 2H

Bibliographie

  • « Maladie à virus Ebola », Organisation mondiale de la santé. Disponible sur : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ebola-virus-disease
  • « Maladie à virus Ebola : questions-réponses », Organisation mondiale de la santé. Disponible sur : https://www.who.int/csr/disease/ebola/faq-ebola/fr/
    Le Monde, « Ebola : cinq questions pour comprendre le virus, devenu « urgence » sanitaire mondiale » Disponible sur : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/07/18/ebola-le-virus-tueur-en-cinq-questions_5490716_3212.html
  • « Les Survivants : l’héritage d’Ébola », Inside Over. Disponible sur : https://it.insideover.com/reportage/societa/ebola-the-outbreak/ebola-the-outbreak-ebola-4.html
  • «La frontiera impossibile». Disponible sur : https://www.medicisenzafrontiere.it/news-e-storie/storie/la-frontiera-impossibile/
  • «Ebola: Un anno di epidemia. Serve azione urgente per contenerla. Disponible sur : https://www.medicisenzafrontiere.it/news-e-storie/news/ebola-un-anno-di-epidemia-serve-azione-urgente-per-contenerla/